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Jeunesse Positive
7 février 2011

LETTRE OUVERTE D'UNE JEUNE ETUDIANTE AU PRESIDENT YAYI BONI

Papa président,

Vous n’êtes pas MOBUTU et encore moins un vieux dictateur africain des années 70 mais j’ai juste envie de vous parler comme une fille à son père. Permettez alors que je vous appelle « Papa Président » N’êtes vous pas en définitif le père de la nation ?

Papa président disais-je donc,

Depuis mon SOWIANDJI Natal où je séjourne actuellement pour raisons familiales, je suis tombée par le  hasard de mes lectures sur Internet (Technologie mobile aidant) sur une lettre que mon supposé camarade étudiant Marcel KPATOU vous aurait adressé et je me suis demandé si nous vivions dans le même Bénin Marcel et moi. Je me suis alors sentie coupable par omission. Il existe donc un danger à ne pas dire trop souvent toute la fierté et tout l’espoir que vos cinq année de pouvoir ont redonné à la jeunesse malgré les quelques coquilles ci et là.  Se taire c’est laisser le champ libre  à vos contradicteurs, ceux là que malgré mon jeune âge j’ai eu la chance de voir gérer la chose publique et qui franchement n’inspire que méfiance pour ne pas dire indignation.    

Le 29 Janvier 2011 au Stade de l’amitié de Kouhounou vous avez comme votre challenger de l’UN le fit quelques jours plus tôt dit « Oui » à l’appel du peuple Béninois vous invitant à reprendre pour cinq autres années les rênes de notre nation pour des victoires encore plus grandes. Mon seul regret c’est de ne pas avoir pu faire le déplacement depuis mon Sowiandji  natale où je goutte actuellement à la joie d’être appelé tante pour la première fois, ma grande sœur Diane ayant donné naissance à un beau et vigoureux bébé, si jeune mais dont l’avenir dépend déjà de ce que la classe politique béninoise fera de notre cher pays dans les années à venir.  A travers le sourire innocent de ce nouveau je retrouve la force de venir vous demander de ne pas laisser ce pays aux mains d’aventuriers politiques ou de quelques groupes de politicards qui n’ont plus rien dans le cœur mais tout dans la cuillère.

Mr Président j’aurais voulu être là samedi pour vous dire de vive voix ce que je me vois contrainte de vous écrire à présent. Juste « Merci ».  Merci  d’avoir une fois encore dit Oui. Merci d’avoir accepté de terminer l’œuvre de refondateur et de bâtisseur que vous avez entamé cinq ans plus tôt à la demande de plus de 75% de mes aînés. En ce moment je n’avais pas pu voter mais je vous promets que cette fois-ci ma voix comptera.   Comme on le dit chez dit «  Merci » est synonyme de «  je veux encore ». Merci donc cher Président d’avoir fait fie des invectives, des calomnies des faux procès. L’avenir de mon petit neveu en dépend. Le sacrifice que vous consentez ainsi est certes grand mais l’enjeu en vaut la peine : Notre chère patrie, le votre, le mien, celui de mon neveu, le Bénin.

Mon neveu  Ernest, ne peut pas vous écrire, sinon il vous dirait qu’il doit peut être sa vie à la gratuité de la césarienne mesure que votre gouvernement a eu le courage de mettre en œuvre envers et contre tous. Quand le travail a commencé, son papa n’avait que 22 635 en poche. Même si dans certains hôpitaux des cadres malintentionnés détournent et revendent les Kits, à l’hôpital de Zone de Savalou  le serment d’Hippocrate gouverne encore les uns et les autres. A moins que ce ne soit les récentes mesures de revalorisation des primes de risques des paramédicaux prises par votre Gouvernement qui soient à l’origine de l’enthousiasme générale dans ce centre de santé. Ernest doit se sentir d’autant plus chanceux qu’il n’aura pas comme moi à se poser la question de savoir s’il sera scolarisé ou non. Il est un garçon et l’école est désormais gratuite.  Ernest à l’instar de milliers de jeune béninois  ira donc de gré ou de force à l’école et dans des conditions meilleures que les miennes. En effet l’année dernière l’école du village a bénéficié de trois modules de classes parmi les milliers construits en cinq ans. Je fais mienne la joie de mon neveu et me fait sa porte parole pour vous dire encore merci Président.

En 2006 vous a entendu le cri de désespoir du peuple et avez répondu par des actions efficaces aux prix de lourdes sacrifices et d’important renoncement.

Sur l’hôtel de la lutte contre la corruption, vous avez perdu des amis, vous avez sacrifié des frères et des oncles, vous êtes faits des ennemis. Chose inédite dans notre cher pays vous avez limogé certains  Ministres, suspendu d’autres,  publié des rapports d’audit et n’avez pas hésité à laisser des membres de votre propre famille répondre de leurs actes devant la justice. Il écrit «  Heureux ceux qui sont persécutés par ce qu’ils font ce qui est bien, le royaume des cieux est à eux ». Mais déjà avant le ciel, la gratitude des générations futures et la retraite paisible des grands bâtisseurs  seront votre récompense. Le Bénin n’est pas encore devenu un laboratoire  de la bonne gouvernance, mais des pas de géant ont été faits. Merci Mr le Président. Les quelques scandales décriées ci et là sont inhérents  à la nature têtue de la bêtise humaine. Rassurez vous le peuple prendra le pas.

Le réveil a été douloureux pour nos parents que appâtés par  les gains faramineux promis des vendeurs d’illusions comme Guy AKPLOGAN et ses pairs, mais  les mesures énergiques prises par votre gouvernement font espérer que  bien des personnes spoliés seront bientôt dédommagées. Pourvu que notre justice fasse son travail.

La sécurité pour tous ! Voilà qui justifie les gros investissements consentis en 5ans dans la modernisation des équipements des forces de Défense et de Sécurité, le renforcement de leurs effectifs et des capacités de leurs cadres et l’élaboration d’une véritable politique de défense et de sécurité. On ne finira jamais de pleurer la mort de notre compatriote Bernadette SOHOUNDJI. Puisse-t-elle de là où elle repose demander au tout puissant de vous prêter main forte dans ce combat de tous les jours pour la lutte contre la pègre dont les soutiens parfois tapis dans les rangs des cadres de l’administration ou des autorités politiques s’emploient à rendre stériles les actions les plus prometteuses

J’espère qu’ils étaient là nombreux au stade de l’amitié, ces enseignants dont vous avez revalorisé la fonction et optimisé les perspectives. Cette fonction enseignante réputée pour être des plus ingrates nourrit désormais très bien son homme. 25% d’indexation à vie du salaire, prime d’isolement, prime de rentrée, prime de ci, prime de ça, revalorisation du statut des enseignants du supérieur voilà qui donne envie à nos jeunes docteurs de rentrer travailler au pays et qui ne fait plus de la fonction enseignante celle des résignés.  Ces enseignants communautaires et autres personnels aux statuts précaires dont votre régime  a planifié et réussi le reversement en Agents Contractuels devraient également être de la partie, ne serait-ce que par devoir de gratitude. Dommage que je n’ai pu faire le déplacement pour vous dire merci pour les nouvelles Universités qui seront bientôt crées et la gratuité des frais de scolarité pour les étudiants non boursiers et secourus, la revalorisation des bourses et secours et la réforme des conditions d’accès aux écoles , réforme sans laquelle la fille de paysan que je suis n’aurait jamais pu faire des études d’Agronomie à Abomey-calavi. Mais il fallait bien que j’assiste à la naissance de mon neveu Ernest.

Aujourd’hui et un peu grâce à vous, l’étudiante en Agronomie que je suis a des perspectives clairs dans un Bénin où l’agriculture est appelée à jouer pleinement le rôle qui est le sien dans le processus d’émergence. Si je n’arrive pas à trouver un travail au niveau des programmes d’accompagnement du monde agricole, j’irai en bonne fille de paysan négocier un financement au FNPEJ pour installer ma propre exploitation et rien que pour ça je ne peux que vous remercier.

Ernest est un bébé chanceux car deux jours après sa naissance, son papa s’est rendu à Cotonou et est revenu fatigué mais tout heureux d’avoir pu échanger un « titre » contre 500.000 Francs. Hé oui une autre des innovations du changement ?

La titrisation des arriérés de salaire et leur apurement progressif au nom de la continuité de l’Etat. Le pauvre monsieur était tout de même épuisé par le voyage de Sowiandji à Cotonou. Il faut dire que le  trajet est un véritable parcours du combattant. Mais son fils Ernest n’aura peut être jamais les mêmes soucis car les financements du bitumage des axes Savè- Bantè  et AKASSATO BOHICON sont désormais bouclés et ces quelques kilomètres de routes bitumées s’ajouteront aux plus de 400km réalisés en 5 ans sous votre régime.  Ernest est décidément né sous de bonnes hospices et ça même les sages femmes de l’hôpital l’ont reconnu, elles qui après des mois de revendications ont obtenu ce qu’aucun régime ne leur a jamais accordé. Ce régime a affirmé la doyenne du bloc (avec un soupçon de culpabilité pour cette grève qui a si tant duré), est vraiment à l’écoute du peuple. Je vous transmets leurs remerciements, papa Président.

J’ai tellement de choses à vous raconter Mr le Président mais je dois malheureusement m’en arrêter là pour l’instant, mon neveu Ernest – encore lui- commence à grimacer et je dois m’occuper de lui. Sa mère jeune nourrice  l’a déjà abandonné car elle doit aller chercher de l’argent à la coopérative. Elle fait en effet partie des heureuses bénéficiaires de la tranche des 100.000 francs de crédits mise en place par le MCCP. Ce programme confie-t-elle volontiers a sauvé ma famille, me rendant mon indépendance financière vis-à-vis de mon pingre mari  et ma dignité vis-à-vis de la communauté. Quand vous passerez à Sowiandji elle vous dira certainement merci de vive voix.

Papa président, je ne finirai toutefois pas sans insister sur le coté sacerdotal de l’œuvre que vous accomplissez depuis 5 ans à la tête de cette nation. Tout n’est certes s pas parfait mais nous sommes sur la bonne voix. J’insiste pour m’assurer que ni les manigances des Vieux ripoux de la politique Béninoises, ceux là qui  pendant 15 ans ont mis notre pays à genoux, ni les affabulations d’aventuriers politiques ne vous feront faiblir et renoncer à briguer un second mandat ? Ce pays est le notre, le seul dont vous et moi pouvons réclamer la nationalité et son avenir est entre vos mains. Quand Ernest sera grand, j’espère qu’il pourra dire « je suis de la génération de la refondation ». Cela ne dépend que de vous cher président, ne leur abandonnez pas le pays. Dieu vous bénisse et vous soutienne

                                                               Jeanne Dévi GBEFFA depuis SOWIANDJI (Commune de Glazoué)

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